Il y a une paire d’années déjà, peu de professionnels de la banque ou du courtage pouvaient imaginer une baisse de taux telle que nous l’avons vécue à cette époque. Les mots « baisse historique » n’avaient jamais autant fait les titres des articles de presse. Et pourtant, les heureux emprunteurs des années 2013 et 2014 en sont même rendus à s’interroger sur la renégociation de leurs crédits immobiliers souscrits récemment tant les taux ont encore baissé. Mais comment les taux sont-ils fixés, et peuvent-ils encore baisser ? Des éléments de réponse dans cet article.

 

La recette de fabrication d’un taux !

Avant de vous expliquer comment se concocte un taux de crédit immobilier, attardons-nous sur quelques éléments de base nécessaires à la préparation de ce « plat de résistance ».

Difficulté : 4/5
Temps de préparation : soyez patient(e) – cela dépend du cuisinier… si vous confiez la recette à votre courtier préféré Taux n°1, gain en temps de préparation garanti et recette réussie (#autopromotion…).
Temps de cuisson : 10 jours de délais de réflexion légal.
Temps de digestion : 10 à 25 ans (parfois plus selon les appétits).

Ingrédients :

  • Prix de l’argent (cocktail de ressources et notamment les OAT 10 ans – on en parle un peu plus bas).
  • Coût de distribution du crédit.
  • Coût du risque.
  • Marge de la banque.

 

Il n’y a pas que le prix de l’argent…

Avant de vous parler de l’ingrédient « principal », la matière première qu’est l’argent prêté, attardons-nous un instant sur les autres éléments de la recette. Entrent dans la fabrication d’un taux de crédit immobilier, le coût de distribution du prêt et le coût du risque qu’il revêt.

Chacun comprend qu’une entreprise bancaire (ou tout autre activité) doive faire face à des charges salariales, des charges de gestion et de recouvrement du financement lui-même, etc. Bref. Si l’argent est « virtuel » dans la mesure où l’emprunteur n’en voit finalement jamais la « couleur » (au sens propre du terme), faire crédit au titre de l’immobilier nécessite toutefois de nombreuses opérations et plusieurs opérateurs.

Le coût du risque, lui, dépend de nombreux critères. Le minorer serait une erreur. En effet, prêter engendre un risque de non-remboursement, et cela à un coût qui se calcule.

 

Voici pourquoi l’on parle de « plus bas historique » !!

Ah ah ! Voici le moment où l’on s’intéresse au prix de l’argent et à sa réelle place dans le taux du crédit, de nos jours. Une banque emprunte de l’argent à ses clients (via l’épargne collectée) et sur les marchés financiers (via notamment les OAT 10 ans – Obligations Assimilables du Trésor) afin d’être en mesure de prêter elle-même à ses clients pour financer leurs projets immobiliers au travers d’un crédit. Cet argent, ainsi collecté, étant la « matière première » que la banque transforme en crédit immobilier (on fait court).

Mais alors, quel est le taux de l’OAT 10 ans dont nous parlions en début de l’article ? Au 4.10.2016, l’OAT 10 ans affichait un taux de 0,158 %. Pour vous donner un ordre d’idée, et des éléments de comparaison, 1 an plus tôt, l’OAT 10 ans affichait un taux de 0,862 % (5 fois plus qu’aujourd’hui…), à la même date en 2014 : 1,285 % (8 fois plus qu’aujourd’hui…), en 2013 : 2,448 % (15 fois plus qu’aujourd’hui), en 2009 : 3,477 % (22 fois plus qu’aujourd’hui…).

Alors, en considérant le prix de l’argent aujourd’hui, diriez-vous que les taux peuvent encore baisser ? Un projet ? Une question (ou même plusieurs…) ? Il suffit de cliquer juste en-dessous pour nous en faire part.

 

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